Nos activités à Kisangani

1. THEME DES ACTIONS MENEES

Accroître la sécurité de la population et des acteurs humanitaires dans la ville de Kisangani et aux alentours de celle-ci.

Permettre la réutilisation d’aires d’importance socio-économique.

Sensibiliser les populations civiles, en particulier les enfants, aux risques des mines et des munitions non explosées (« unexploded ordnance » - UXO, soit obus, obus mortier, roquettes, grenades, mines).

Effectuer des missions exploratoires destinées à déterminer les endroits minés et leur impact socio-économique à Kisangani et dans l’est du pays.

2. HISTORIQUE DE NOS ACTIONS

Au cours des années 1999 et 2000, la ville a été victime de combats violents et de bombardements meurtriers. A l’issue des combats, de nombreux UXO sont restés éparpillés en ville. En outre, des mines ont été posées par les belligérants à plusieurs endroits dans les alentours de la ville, et ce depuis 1997.

L’ouverture de la mission date du 14 mars 2001.

3. LOCALISATION DETAILLEE

Ce programme se déroule à Kisangani, ville située au nord-est de la République Démocratique du Congo, en zone contrôlée par le mouvement rebelle dénommé « Rassemblement Congolais pour la Démocratie » (RCD), dont le siège est à Goma.

En 2002, les activités de collecte de données, de déminage, de dé-bombage et de sensibilisation se sont déroulées dans un rayon d’environ 40 km autour de la ville. Les zones minées se trouvent en périphérie de la ville aux abords de la route menant à l’aéroport (site de Kandangwa au km 8, à La Forestière au km 13) et autour de l’aéroport même (aéroport de Bangboka, km 17 à 21) et au Km 21 sur la route Ituri. Le dé-bombage est mené en ville et dans les alentours de la ville. A Kisangani, les séances de sensibilisation se concentrent sur les quartiers les plus touchés par les engins non explo-sés. En dehors de Kisangani et jusque dans un rayon de 40 km, les séances sont proposées en priorité aux populations vivant aux abords des champs de mines répertoriés. Enfin les missions explo-ratoires ont commencé dans l’est du pays, dans la ville d’Ikela, afin de prévenir les accidents de personnes déplacées de retour dans leur région d’origine.

4. DESCRIPTION DES ACTIONS

Quatre actions différentes sont menées par les équipes de déminage: collecte de données sur les sites minés et pollués, dé-bombage, marquage des zones minées et déminage proprement dit en dehors de la ville. Pour réaliser ces opérations, une formation de deux mois a été donnée aux démi-neurs locaux par notre expert en déminage. Les destructions d’engins non explosés sont organisées en dehors de la ville (total 2001 à fin 2002 : 12.436 UXO détruits-dont un stock de mines antiperson-nel- et 29 mines antipersonnel trouvés sur les sites). A noter donc la remise du premier stock de mines antipersonnel en République Démocratique du Congo, en décembre 2002 par le mouvement rebelle RCD à HIB (624 mines antipersonnel).


Pour réaliser une sensibilisation efficace et adaptée, l’équipe a élaboré la méthodologie de prévention et a réalisé des outils didactiques tels que des affiches, dépliants, panneaux éducatifs, spots télévi-suels. Les séances, toujours interactives, mêlent l’image au récit didactique, la présentation audiovi-suelle à l’animation théâtrale. Les séances sont adressées à différents réseaux: écoles, associations de producteurs et de femmes, églises. (Total 2001 à fin 2002 : 189 séances, 71.867 personnes sensibilisées).

5. PERSONNES BENEFICIAIRES

La population de Kisangani et de ses environs (environ 500.000 personnes), en particulier celle qui vit aux abords des zones minées.