Congo : des menaces…

C’est péniblement que la République Démocratique du Congo tente de remonter la pente après des années de guerre.

De nombreux points de désaccord divisent encore toujours les autorités et plusieurs factions refusent de se réconcilier.

Le mois dernier, la ville de Bukavu a été occupée durant une courte période par des rebelles, ce qui a provoqué une montée des tensions sociales dans toutes les régions du pays.

Si Handicap International poursuit son action à Kinshasa, elle a été obligée d’évacuer temporairement son équipe de Kisangani.

A Kisangani, l’insécurité empêchait les démineurs opérant dans cette zone de poursuivre leur travail. Le déminage aux alentours de la ville de Kisangani est pourtant une tâche prioritaire si l’on veut garantir le redémarrage économique de la région.

La menace constituée par la présence de mines antipersonnel plane sur chaque champ et sur chaque route reliant Kisangani aux villages environnants. A cause de la hantise de sauter sur une mine, la population locale est empêchée de pratiquer le commerce et de cultiver les champs. Or ces activités-sont essentielles pour relancer l’économie locale. Il y a un an que Handicap International travaille à Kisangani pour déminer des zones peuplées et pour mettre en garde le grand public. Nous nous efforçons d’expliquer à la population congolaise comment vivre à nouveau “normalement” en dépit du danger causé par la présence des mines.

En l’espace d’une année, la ville de Kisangani a été débarrassée des mines et plusieurs milliers de personnes ont été sensibilisées aux risques qu’elles courent à cause des mines. La menace de troubles à Kisangani a cependant forcé notre organisation à retirer temporairement son équipe.